Contre l’occupation illégale de l’île comorienne de Mayotte
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Les îles Comores ont accédé à l’indépendance, après 135 ans de colonisation par la France. Depuis cette période, ce petit archipel (de moins de 800 000 habitants sur une superficie de moins de 2300 km2), endure d’énormes souffrances suite aux manœuvres de déstabilisation de la part l’ancienne puissance administrante : la France.
Les comoriens ont voté à 94 % pour l’indépendance. Mais la France, par un tripatouillage électoral, sort un décret reconnaissant l’indépendance seulement à 3 îles (Grande Comore/Ngazidja, Anjouan/Ndzuani et Mohéli/Mwali). Cet acte indigne a provoqué la proclamation unilatérale de l’indépendance des Comores le 6 juillet 1975, dans ses frontières héritées de la colonisation. Cette indépendance est reconnue par toutes les organisations internationales : l’Union Africaine (UA ex OUA), la Ligue Arabe et les Nations Unies qui ont admis les Comores en leur sein selon la résolution 3385 (XXX) du 12 Novembre 1975. Et pourtant les Comores restent amputées de Mayotte/Maoré et l’état français met tout en marche vers la départementalisation de Mayotte, programmée pour 2010 !
A Mayotte, la France a instauré, en 1994, contre le droit international, le tristement célèbre « visa Balladur » qui a provoqué plus de 4500 morts entre le bras de mer qui sépare Anjouan de Mayotte. Cette hécatombe prendra de l’ampleur, tant que les contrôles de police institués par les autorités françaises continueront à empêcher la libre circulation des comoriens dans leurs îles, et que l’énorme différence de développement économique entre Mayotte et les autres entités de la région, sera maintenue artificiellement par la France néocolonialiste.
A Mayotte, la France s’est dotée depuis 2001, d’une base d’écoute "satellitaire", en violation de la vie privée des citoyens et de la souveraineté des états d’AFRIQUE, du MOYEN ORIENT, de l’ASIE.
A Mayotte, la chasse à l’homme est pratiquée par des policiers et des gendarmes, sur les comoriens des 3 autres îles (qualifiés de « clandestins chez eux »), dans des conditions humiliantes et indignes. A tel point que l’île de Mayotte est aujourd’hui qualifiée de « zone de non - droit » !
Depuis 31 ans, la France organise à partir de Mayotte, des manœuvres de déstabilisation du jeune état Comorien : Mayotte servant de base arrière à des militaires français qui organise officiellement le séparatisme d’Anjouan ; Mayotte d’où se préparent des coups d’états répétitifs par mercenaires interposés (25 coups d’état ou tentatives de coups d’état), des assassinats de 4 présidents comoriens et l’exil forcé d’un chef d’état en exercice.
Depuis 31 ans, associations de la société civile, organisations anti-impérialistes et altermondialistes, partis politiques anticolonialistes, dénoncent ce jeu machiavélique d’une super-puissance sur un « confetti » de son ancien empire colonial ! Durant cette période, 24 résolutions des Nations Unies condamnent « l’occupation illégale de l’île comorienne de Mayotte », demandant à la France « d’accélérer le processus du retour de l’île comorienne dans son ensemble comorien ». Depuis 2005, à contre courant du gouvernement sortant, les parlementaires de l’Union des Comores votent des résolutions qui sont de nature à préparer les uns et les autres au retour de Mayotte dans le giron comorien. En tant qu’organisations et personnalités signataires de cet appel, nous nous appuyons sur le droit international et la constitution des Comores qui reconnaissent Mayotte comme partie intégrante des Comores. En conséquence, nous demandons :
* au gouvernement français, de procéder sans tarder à la suppression pure et simple de ce visa criminel qui a déjà coûté trop de morts aux comoriens ; * au premier magistrat des Comores, de procéder sans tarder à la réinscription de la question de l’île comorienne de Mayotte à l’Assemblée Générale des Nations Unies ; * aux institutions internationales, aux associations, aux organisations et personnalités amies des Comores, de maintenir leur soutien sans faille au peuple comorien, jusqu’à ce que celui-ci puisse recouvrer sa souveraineté nationale, son intégrité territoriale, sa dignité… * aux autorités françaises et comoriennes, de mettre en place, sans tarder, une feuille de route en vue du retour de Mayotte dans le giron comorien ; ceci étant un préalable à tout projet de coopération dans le respect mutuel et dans l’amitié entre les peuples.
Merci de faire connaître cette pétition et de la signer sur le site Internet
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